FYMisfits@tumblr

mom, dad, i'm a wizard.

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La porte avait grincé en s'ouvrant sur un bureau à la déco fade et impersonnelle. Les murs étaient beiges, le plancher était en bois et craquait. Ce bureau ne devait être à personne, la poussière s'était accumulé au fil des ans et les araignées y avaient élu domicile depuis un bon bout de temps. Son boulot, c'était de nettoyer ce foutoir. Un travail ridiculement inutile et notoirement dégradant. Une cigarette coincé sur l'oreille, au milieu d'une chevelure noire, bouclée et mal peignée, Arthur se tenait debout, observant le travail à faire. A ses pieds, un seau d'eau savonneuse parce que bien sûr, il n'était pas question d'utiliser la magie. Trop facile, lui avait dit son prof en ricanant. Le prof en question se tenait derrière lui observant aussi le travail qu'Art aurait à faire, mais lui se félicitait d'avoir trouvé un endroit aussi sale. « Sérieusement, Arthur, tu es à combien d'heures de retenue ? ». Il attrapa la cigarette sur l'oreille du jeune homme, il ne l'avait pas remarqué avant à cause de sa tignasse. Il l'écrasa par terre, rajoutant un peu de boulot à l'élève récalcitrant. « Juste cette année ou depuis le début de ma brillante scolarité ? ». Il avait essayé de rattraper sa cigarette avant qu'elle ne s'écrase misérablement au sol, mais c'était peine perdu. Son prof soupira, visiblement ennuyé par ce gamin, il tira une chaise vers lui pour s'asseoir et probablement discuter des raisons qui faisaient que Arthur était un petit con. Le jeune homme pour sa part n'en avait pas vraiment envi, d'abord lui, il savait pourquoi et ensuite, une heure de retenue c'est déjà bien alors un sermon en plus. Il prit le seau et balança de l'eau sur la chaise que le prof venait de prendre. Le prof fit un bond en arrière pour ne pas être éclaboussé et lui lança un regard noir. Arthur regarda autour de lui en prenant un air innocent. « Pourquoi tu te comportes comme ça, tout le temps ? Tes profs, tous tes profs, me disent que tu es un garçon intelligent, mais que tu es aussi bavard, dissipé et insolent que tu es capable ». Et voilà, le sermon arrivait pourtant Arthur avait tout fait pour l'éviter. Il pensait que son effronterie ferait fuir le professeur. « Vous comprenez mon père me battait et il m'obligeait à faire des trucs bizarres avec le chien de la famille avant de m'enfermer dans un placard sans nourriture, ni eau. Je suis un jeune homme perturbé ». Le prof se passa une main dans les cheveux, qu'il avait mi-long, en poussant un soupir entre consternation et amusement. Il se leva et commença à partir en tapotant l'épaule du garçon. « Tu te rends compte que je suis le seul prof, peut être même la seule personne, qui t'apprécie à Hogwarts. Tu pourrais éviter de me mentir, au moins à moi ». Arthur se pencha sur le seau et commença à passer l'éponge sur les murs, sans rien répondre.



C'était à peu près sept avant cet épisode. Arthur n'était qu'un petit gamin de sept ans qui venait à peine de découvrir ses pouvoirs en faisant exploser un vase auquel sa belle-mère tenait ; c'est d'ailleurs ce qui entrainera une réaction en chaîne des plus déplaisantes. Art n'était pas l'enfant le plus facile que la famille Longbottom avait eu jusqu'à maintenant, c'était même plutôt le vilain petit canard. Il avait fuir toutes ses nounous, poussé sa grand-mère à la dépression et engendré plus de frais que tous ses frères et sœurs réunis ; sans parler des séjours à l'hôpital pour diverses fractures, à tel point que les médecins commençaient à se demander s'il n'était pas battu. Le petit irlandais était une vraie tornade, un cyclone qui détruisait tout sur son passage et en même temps irradiait la joie de vivre et le bonheur insouciant de l'enfance. Bonheur de courte durée puisque sa mère allait les quitter peu de temps après la naissance d'un autre enfant. Son père fut très affecté, mais après un an de célibat et de deuil, il finit par se retrouver une femme ; une sorcière cette fois. Le vrai souci, c'est qu'elle n'était pas vraiment du goût de Arthur et quand Art n'aime pas quelqu'un, il lui fait savoir. Ce qui nous amène à ce fameux vase cassé. Sa belle-mère ne mit pas longtemps à révéler son vrai visage. Derrière les bonbons et les sourires se cachaient une femme froide et vénale qui n'hésitait pas à mépriser ou à rabaisser quiconque se dressait devant elle. Un jour qu'Arthur était plus énervé qu'à l'accoutumé, il commença une minutieuse œuvre de destruction de chaque objet qui appartenait à sa marâtre. Pour ce qui était de détruire, il était doué et sacrément inventif. Il commença son travail manuellement, mais fut vite rejoindre par sa belle-mère qui commença à crier et à s'agiter en courant après Arthur qui continuait à jeter toute sorte de chose par terre. Malheureusement, court sur patte, il ne put pas distancer sa marâtre qui l'attrapa à la taille et lui cria toute sorte d'obscénité attaquant la pureté de son sang ou le fait qu'il n'avait pas encore démontré de don pour la magie ce qui signifiait qu'il était une "saloperie de cracmol", mais son erreur fut de s'en prendre à sa mère. Il se tortilla, lui mit des coup de pied et réussit même à la mordre. Au comble de l'excitation, il avisa un vase de grande valeur qu'il voulut saisir pour le jeter par terre, mais en tendant la main vers le récipient, celui-ci explosa. Sa belle-mère, elle-même sorcière, comprit que c'était la manifestation de ses pouvoirs et elle ne put s'empêcher de penser qu'il l'avait fait exprès aussi l'enferma-t-elle dans un placard où il resta une journée entière dans le noir et sans manger, ni boire, ni même aller au toilette.


« Monsieur ? ». Arthur était sur le pas de la porte, cette dernière était entrouverte et il voyait clairement le professeur de là où il était. Le "monsieur" en question releva la tête de son courrier et lui fit signe d'entrer. Arthur avait bien du admettre qu'il avait raison, ce prof était peut être la seule personne qui l'aimait bien à Hogwarts. « Alors, tu t'es décidé à venir me parler ? Et à me dire la vérité cette fois ». Il lui lança un regard entendu au-dessus de ses lunettes carrées. « Justement ouais, y a une part de vérité dans ce que je t'ai dit ». L'homme posa ses lunettes et se passa une main sur le visage, il était las. « Tu veux me faire croire que tu as été abusé sexuellement par ta famille et même par ton chien ? ». Arthur eut un petit sourire en coin, son mensonge était pas mal, un peu extrême peut être, mais plus c'est gros, plus ça marche. « Non, quoique pour le chien ... Bref, en fait, l'histoire du placard ça c'est vrai, d'ailleurs quand j'affronte un épouvantard, il se transforme en placard », il rit à sa propre phrase, c'était vrai, mais c'était tellement ridicule qu'il ne put s'empêcher de rire. « Je te dis pas, c'est coton de se battre contre un placard ». L'autre éclata de rire avec Arthur, il sortit deux tasses qu'il remplit de thé. « Sérieusement, Arthur, papa aurait jamais laissé faire ça ». Art prit la tasse et en but une gorgée. Il fit mine de prendre une clope dans la poche intérieure de sa robe de sorcier, mais son frère lui fit un petit signe de tête pour qu'il n'en fasse rien. « Sérieux, on a, quoi, onze ou douze ans de différence d'âge, quand maman est morte t'étais déjà majeur et t'enseignais l'histoire de la magie Merlin sait où ». L'aîné ne dit rien, il savait parfaitement que son petit frère avait raison et il savait aussi où il voulait en venir parce qu'ils avaient déjà eu cette conversation avant. « T'étais plus là quand la mégère est arrivée, tu sais pas ce qu'elle a fait, tu as pas vécu sous le même toit qu'elle pendant huit ans et contrairement à moi, tu n'as jamais un petit branleur ». L'autre faillit s'étouffer avec son thé. Le sourire aux lèvres, mais le regard inquiet, il fixait son petit frère avec tendresse. « Très bien, t'as raison après tout, je te demande qu'un truc, ne fugue plus. T'aime peut être pas notre belle-mère, mais fais-le, au moins, pour papa ». Arthur soupira comme s'il n'envisageait même pas de recommencer. « La dernière fois, je me suis retrouvé dans Londres en plein milieu d'un bombardement, crois-moi je suis pas prêt de retenter l'expérience ». Son grand frère, dans un geste très paternaliste, lui ébouriffa sa tignasse noire, avant de jeter le contenu de leurs tasses et de sortir une bouteille de whisky irlandais. Une fois le liquide versé, ils trinquèrent.


La matinée était déjà bien avancée quand il arriva enfin en cours de potion. Il ne se réjouissait pas à l'idée de devoir mélanger des ingrédients, mais plutôt parce qu'il s'agissait du dernier cours avant le week-end. Fidèle à lui-même, il s'assit dans le fond, contre un mur pour pouvoir dormir en faisant semblant de touiller dans son chaudron. Il avait mis une technique au point, une technique infaillible. Enfin, infaillible jusqu'à ce que le vieux Slughorn ne vienne le réveiller avec un cor de chasse. Ce jour-là, il devait faire une énième potion dangereuse et complexe qui nécessitait l'attention pleine et entière des étudiants et ce jour-là, comme toujours, Arthur n'écoutait que d'une oreille. C'est pourquoi, au moment de mettre en binôme, il ne fit pas attention et se retrouva avec un inconnu. L'autre jeune homme était roux, à peu près aussi grand que lui et l'air un peu renfrogné. « Hi, who are ya ? ». Le roux se tourna vers Art et l'examina de pied en cap, il savait sûrement qui était le jeune homme aux cheveux noirs et bouclés, la calamité des potions, le binôme qu'il ne fallait jamais avoir. « Judging by your accent, you are irish, right ? ». Arthur acquiesça avec une moue interrogative, l'autre garçon n'avait même pas daigné répondre à sa question. « Ok mute boy, here's the deal, you do the potion stuff and I find you a girl, you know what a girl is, did ya ? ».
Le roux n'avait même pas répondu, à quoi bon de toute manière. Comme convenu, il s'occupa de la potion tout seul, d'ailleurs, il préférait que ça passe comme ça vu la réputation d'Arthur dans ce domaine. Après le cours, il pensait enfin être débarrassé de Longbottom, mais c'était sans compter sur l'acharnement du jeune homme. Il vint le voir à la bibliothèque, deux semaines après leur première rencontre au cours de potion. « Ginger boy, my friend, we've got a deal, remember ? ». L'autre leva à peine la tête de son bouquin, il espérait - vainement - qu'Arthur se lasserait et partirait de lui-même s'il continuait à l'ignorer. « So, I've got an idea to find you a girl, you're the mysterious and serious kind of guy and i will make you a cool and mysterious guy ». Arthur avait écarté les bras, prêt à lancer un grand tadam comme s'il venait de faire une découverte digne du prix nobel. « We're going to the forbidden forest and tomorow you will be the coolest guy in hogwarts ... I mean, after me of course ». L'autre soupira et ferma son livre, prêt à partir de la bibliothèque. Arthur pensa qu'il s'agissait du top départ de leur expédition et avant qu'il n'ait pu dire ouf, ils se retrouvaient tous les deux dans la forêt interdite.
Plus prévisible encore, après une heure à gambader impunément, Arthur se fit attraper par le concierge. Il avait eu la présence d'esprit de dire à son nouveau camarade de se cacher et d'attendre pour revenir au château ; pendant que lui occupait le concierge. « I know, you weren't alone there, who is the other guy ? ». Art avait posé ses pieds sur le bureau du concierge et il l'écoutait à peine, préférant regarder la déco de la pièce. Le concierge dégagea ses pieds de son bureau. « I swear, I was alone ». « Don't make fun of me, I hear an other voice ». Arthur feignit une intense réflexion, il resta immobile une bonne minute et le concierge commençait à fulminer quand il se frappa le front en criant mais bien sûr. « That was the voice of my anus, I'm training for my show : the man who speak with his ass. Great success in pubs ».
« You covered me up ». Art acquiesça silencieusement en buvant une gorgée de bièraubeurre. « Why ? ». Il haussa les épaules après avoir posé sa bièraubeurre à côté de lui. « You're welsh, you already have enough problem ». Ils éclatèrent de rire ensemble en se resservant en bièraubeurre qu'ils avaient piqués au cuisine.

ROBERT Excellent choix ;)
J'adore le titre ;D
Welcome

Merci

Hey, merci
J'adore ton gif.

Rhapsody : Comment ne pas l'aimer
Merci.

Pimprenelle : *prend son courage à deux mains et... se cache derrière Candyce* (ça c'est un homme, un vrai )
Merci
Oui, je veux bien t'épouser à condition que tu ailles voir un psy avant ... juste au cas où..

Au passage, vous avez tous de magnifiques pseudos

Attention jeu de mots tout pourri : ah ouais, c'est vrai que c'est dur ...

Je tiens à préciser que j'assume à fond, quoique

Arthur E. Longbottom a écrit:

Attention jeu de mots tout pourri : ah ouais, c'est vrai que c'est dur ...

Je tiens à préciser que j'assume à fond, quoique

SAVE ME BARRY
Désolé, ca vient tout seul éè
Bienvenueee ♥

Pims : jeune fille, vous êtes folle, il nous faudra absolument un lien

Lachlan : Elémentaire mon cher Watson (genre la vanne qu'on t'a déjà faite au moins 10 000 fois). Je savais que mon humour pourri serait bien accueilli ici. Merci

Ophélia : Ah ! Comment ça fait plaisir de voir d'autres connaisseurs de Misfits (cet épisode était énorme au passage). Merci

Énorme ? Je te dis pas éè
Misfits est un bonheur de la vie (a)
Et ca fait plaisir (:

Oui
Gloire à Misfits et à Robert Sheehan et à Iwan Rheon et à tous les fantastiques acteurs de cette merveilleuse série

Tu m'enlèves les mots de la bouche

L. Emrys Black a écrit:

Nathan y sera plus alors je boude jusqu'à la fin de ma vie !!!

ça a été la pire nouvelle de toute ma vie quand je l'ai appris

Ooooh ! Et toi tu serais pas l'aïeul de son bon vieux Gilderoy ? (j'adore ce personnage).
Merci