La jeune Hertnekyova flirtait ouvertement avec l'un des garçon de sa maison sous l’œil agacée de son cher et tendre fiancé. Elle savait qu'il bouillonnait. Elle s'en délectait. Elle luttait pour ne pas se tourner vers lui, faignant de ne pas avoir remarqué sa présence. Pourquoi agissait-elle comme cela? Peut-être parce qu'elle tentait de prouver quelques choses. Peut-être parce qu'elle voulait voir à quel point elle comptait pour lui. Il n'était jamais autant en colère que lorsqu'elle lui offrait ce genre de place. C'était pervers et nuisible à leur relation. L'un et l'autre se testait, inlassablement. Ils jouaient, cherchant une quelconque démonstration de leur attachement l'un pour l'autre. Que ce soit de la violence, de la jalousie ou des coups bas, ils n'avaient pas de limites. C'était dangereux. Zhirka le savait. Elle ne prenait pas de risque inconsidérés. Elle tenait bien trop au garçon et aux espoir qu'il représentait. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre une telle alliance. Alors, elle flirtait avec les limites, les effleurant chaque jour un peu plus dangereusement sans jamais les dépasser. De toute façon, elle avait bien trop de principe et le respectait trop pour s'abandonner dans les bras d'un autre. Elle n'était qu'une vulgaire allumeuse. Et pourtant, cela fonctionnait si bien. Par le grand Merlin, ce qu'elle détestait éprouver cela. Elle ressentait une certaine appartenance vis à vis de lui. Oui, elle qui avait toujours été libre, qui s'était toujours défendue de l'amour et des sentiments, elle qui ne s'était accordé aucun attachement. Et pourtant, elle s'attachait à lui. Ca la bouffait. Rien que l'idée lui était insupportable. Elle avait l'impression que ce sentiment la rendait faible aux yeux des autres. Et pourtant, elle ne voulait pas se défaire du lien unique qui les unissait. Jamais. Il était à elle. Elle était à lui. Ce n'était plus qu'une question de temps. Leur alliance serait bientôt scellée. Pour toujours et à jamais. D'une certaine façon, Zhrika savait que le jeune homme la promettait à un avenir magnifique, un avenir de pouvoir et de conquête. Ils allaient faire de grandes choses ensemble. Elle le savait. Elle le ressentait au plus profond de son âme. Peut-être était ce qu'elle aimait. La perspective d'avenir. Voilà, c'était plutôt cela. Elle ne l'aimait pas lui, elle aimait la perspective de l'avenir qu'il lui offrait. Alors pourquoi mettait-elle en péril cet avenir en paradant aux bras d'autres garçons? Pourquoi voulait-elle le voir entrer dans une colère noire? Pourquoi voulait-elle qu'il s'emporte sur ce pauvre garçon? Pourquoi voulait-elle qu'il se batte pour elle. Par Merlin. Maudits sentiments.

C'était incompréhensible. Elle en avait parfaitement conscience. C'était aussi plutôt ridicule de sa part. Et pourtant, elle ne pouvait s'en empêcher. Elle zieutait une fois de plus vers sa personne, espérant ne pas croiser ses yeux de braises. Rah. Raté. Prises sur le fait. Ses yeux se plongeait dans les profondeur de son regard sombre où semblait danser des flammes de colère. Comment avait-elle pu se faire avoir aussi facilement? Pourquoi n'avait-elle simplement pas pu résister à la tentation. Prise la main dans le sac. Elle vit un sourire jaune s'emparer des traits du Dolohov. Sans prendre la peine de réfléchir plus de quelques secondes, la parfaite petite manipulatrice se hissait sur la pointe des pieds pour murmurer quelques choses à l'oreille de son compagnon de jeu. Elle pris bien soin de laisser ses mains traînés sur le corps de sa pauvre proie. Elle s'éloigna, un sourire malicieux pendu aux lèvres de la belle brune. Le jeune homme s'écartait à peine que Leonid Dolohov fonçait en sa direction. Elle avait atteint son but, à en croire la palpitation de ses veines contre ses tempes. Un aura de fureur encerclait son bel amant. Il s'avançait et elle, elle ne pouvait réprimer ce sourire parfaitement satisfait. Même dans ses erreurs, Zhirka obtenait ce qu'elle désirait. Il réagissait. Il lui accordait enfin l'importance qu'elle désirait tant. Aux yeux de cette égocentrique, ce n'était ni plus ni moins qu'une preuve de l'attachement qu'ils éprouvaient lui même pour sa personne. Elle voulait le faire avouer. Qu'il crache enfin le morceau. Qu'il avoue l'inavouable. S'il le faisait, elle serait libéré de ces foutus sentiments qui la consumait sincèrement. Ces sentiments l'effrayaient au plus au point. La seule opportunité était qu'il partage ces mêmes sentiments et qu'il le lui avoue. pas question qu'elle fasse le premier pas. Elle ne prendrait pas ce risque. Oh mon amour, je ne t'avais pas vu. Comme s'est passée ta journée? Un sourire tout sauf vraie restait ancrée sur ses lèvres. Maudit sourire. Si elle avait réellement vu, elle aurait paraître sincère, mais ce n'était pas le but de la manœuvre. Elle s'approchait déjà de lui, près à recueillir la mauvaise humeur qu'elle avait fait naître en lui. Véritable petite garce, une véritable reine dans l'art de la manipulation. Elle savait s'y prendre pour faire perdre la tête au personne qui les entourant. Avec Leonid, c'était d'autant plus amusant que le Russe n'était pas dupe et ne se laissait pas avoir avec autant facilité que les autres personnes qui l'entouraient. En même temps, Leonid et elle se connaissait depuis... Presque toujours. Elle ne se souvenait pas d'une vie sans avoir connu le jeune homme.