Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Chers élèves, les équipes de QUIDDITCH n'attendent que vous pour passer les sélections. Prochain MATCH : Slytherin VS Hufflepuff !!!
Nous sommes en Septembre 1942.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 isaac ☼ don't stop, can't stop

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
MessageSujet: isaac ☼ don't stop, can't stop   isaac ☼ don't stop, can't stop EmptyVen 3 Aoû - 21:41

« Papa ? » Le garçon se redresse en position assise, cherchant frénétiquement du regard la présence de son paternel. Ses yeux filent sur le désordre environnant. Des documents divers et variés jonchent le sol en compagnie de quelques bouteilles vides, couverts en plastique, vêtements. « Papa ?! » L'enfant se lève sur son lit puis saute jusqu'à la porte qui n'est qu'à quelques mètres. Il gravit les escaliers qui le mènent au pont du bateau sur lequel ils vivent depuis ce qui lui semble être toujours. Mais ce qui est en réalité quelques mois après ses trois ans, quelques mois après l'assassinat de sa mère. Le vent ébouriffe son visage, ses mèches d'un noir de jais virevoltent dans tous les sens. Une main vient soulever les mèches de cheveux qui lui obstruent la vue et le garçonnet fronce les sourcils, plisse les yeux, à la recherche de la silhouette tant désirée. Rapidement, son regard effectue le tour du bateau et il en vient à la conclusion qu'il y est seul. Il s'approche promptement du bord de l'embarcation puis saute jusque sur le pont. Il parcourt quelques mètres, l'odeur des poissons et crustacés fraîchement pêchés qu'il connaît tant lui parvenant. Ce parfum, que peu convoitent et apprécient, invoque en lui la maison, le plaisir, l'aventure. Mais aussi la terre ferme, ce qui, étonnement vis-à-vis du mode de vie commun des autres enfants de son âge, il ne connaît pas tant que ça. Ses repères en sont d'ailleurs bousculés. Dans la ville, il se sent complètement perdu, totalement étranger, tel un imposteur. Alors que sur la mer, entouré d'un bleu à l'infini qui ne semble jamais se terminer parfois, il se sent jamais plus en sécurité. Sur l'eau, il est coupé de ce monde qui pullule, qui se presse, qui s'agace et s'affectionne. « Isy ?! » Le garçon se retourne brusquement puis aperçoit enfin son père. Il s'élance pour le rejoindre et finit dans ses bras pour l'étreindre de toutes ses forces. « J'ai cru que tu étais parti. » avoue-t-il dans un souffle, tandis que son paternel le distance légèrement, puis lui saisit la main. « Comme si je pouvais t'abandonner un jour. » Il passe sa main dans ses cheveux puis le reconduit sur le bateau. Il ne faut pas plus d'une seconde à Isaac pour remarquer le paquet que tient fermement son géniteur sous le bras. « Qu'est-ce que c'est ? » interroge-t-il, sa curiosité légendaire ne pouvant le faire taire plus qu'un millième de seconde. « Une surprise - » « Donne moi un indice alors ! » prononce le garçon en coupant la parole quasiment à son père. Celui-ci fronce les sourcils, un sourire amusé empruntant néanmoins ses lippes. Son interlocuteur le jauge du regard, essayant de deviner ce à quoi son père pense. « Allez, s'il-te-plait, un indice ! Juste un ! » Il dérobe sa main de celle de son géniteur pour secouer vigoureusement son bras. Son père finit par l'attraper sous le bras pour le déposer sur le pont de leur habitation. Il s'agenouille devant son espiègle de progéniture puis le fixe quelques secondes, son fils prenant un air interrogateur devant le comportement assez singulier de son père depuis le petit matin. « Bien, viens. » Il entre dans la cabine, pose le paquet sur le lit, puis s'assoit sur ce dernier. Isaac demeure debout, intrigué et excité comme une puce. Son père finit par saisir ses poignets pour l'inciter à se calmer ne serait-ce que quelques minutes, ce qui semble être tout bien réfléchi prier un véritable exploit. Il inspire profondément, puis commence, d'un ton paternel qui se veut doux et patient : « Bientôt, tu vas entrer à Pou- » « Oui je sais, c'est dans ma lettre ! Y'a quoi dans le paquet, papa ? » « Chut, écoute-moi. Isaac, écoute-moi jusqu'au bout. » Le garçonnet trépigne d'impatience, mais se tait, effectuant un simple geste de la tête pour déclarer que c'est bon, il ne dit plus rien. « Tu vas entrer à Poudlard, là où ta mère a fait une bonne partie de ses études. » Isaac fronce les sourcils, une étincelle apparaissant dans ses yeux. De sa mère, il en sait très peu. Pour ne pas dire quasiment rien. « Mais il faut que tu saches que le château que tu vas intégrer, parce que ton école sera un château, ne sera pas comme il l'a été à son époque. Et qu'il est totalement différent de tout ce qu'a pu être ta vie jusqu'à aujourd'hui. » Son père réprime un soupir, se forçant à ne pas baisser les yeux. Ça lui crève le cœur d'annoncer ça à un enfant de onze ans, qui à ses yeux n'est encore qu'un bambin. Comme des centaines de parents avant lui, il n'est certainement pas prêt à envoyer son fils au fameux collège de sorcellerie dirigé de la main sombre et sanguinaire de Voldemort. Joshua a fuit cette guerre, ces conflits perpétuels, cette atmosphère lourde et dangereuse toute sa vie. Ou plutôt, pendant toute sa nouvelle vie. Celle qui a commencé lorsqu'on lui a ôté l'amour de son existence, son âme sœur, celle qui faisait battre son cœur, cœur qui aujourd'hui semble bien fatigué d'avoir trop hurlé au désespoir et pleuré au désarroi. Isaac est tout ce qui lui reste d'elle, comme tout du monde auxquels ils appartiennent réellement mais qu'il veut feindre avec tant d'ardeur. Il n'a jamais eu son courage, son audace. Il n'a jamais su être l'homme qu'il aurait aimé être, celui qui fait face au danger et désire le maîtriser. Vanessa savait faire tout ça, elle savait croire et combattre à la fois. Lui, il n'a fait que fuir et protéger son fils par sa lâcheté imminente. Aujourd'hui, il s'en mord les doigts, bien qu'il sait pertinemment qu'il n'aurait jamais pu faire autrement. Il risque un sourire, s'étonnant du fait qu'Isaac soit resté si sage pendant ces quelques instants de réflexion. Il croise le regard de son enfant, se rendant compte que l'inquiétude fait briller celui-ci. D'une main, il chatouille sa joue pour le rassurer et continue : « Des mangemorts viendront te chercher pour que tu ailles chercher tes affaires scolaires, et ensuite, tu intégreras le château. Là-bas, tu resteras jusqu'à ta majorité, jusqu'à tes dix-sept ans, le temps qu'il te faudra pour que tu décroches les diplômes nécessaires. Il faut donc que tu travailles dur, d'accord ? » Le garçonnet ouvre la bouche en signe de protestation, mais son père le fait taire en haussant un doigt. « Je n'ai pas finit. » Il sourit tendrement, contrastant avec le ton catégorique qu'il emploie. « Là-bas, c'est la guerre. Tu rencontreras des gens qui n'en aiment pas d'autres à cause de leurs origines, de leur sang. Tout tourne autour de ça, de la volonté de hiérarchiser les gens selon leurs ancêtres. » Joshua saisit les bras de son enfant, l'incitant à se rapprocher un peu plus. Il veut que son fils se rappelle de chacun de ses mots, et qu'ils les bercent jusqu'à la fin de sa scolarité. « Mais il ne faut jamais que tu aies honte, Isy. Il ne faut jamais que tu aies honte de ta mère ou de moi-même. Et encore moins de toi-même. L'important, ce n'est pas de penser comme les plus forts ni comme les plus faibles, l'important, c'est de penser comme le dicte ton cœur, ici. » Il tapote d'un doigt la poitrine de son fils, puis continue : « Il faut que tu restes toi-même et n'oublie jamais qui tu es vraiment. Il faut que tu puisses assumer chacun de tes gestes, et que surtout, tu sois toujours heureux. D'accord ? Tu me promets ça, Isy ? Sois toujours heureux. » Le garçon acquiesce vigoureusement la tête. Son père se redresse, l'air rassuré, comme si un poids extrêmement lourd venait de lui être enlevé des épaules. « Je veux que tu connaisses ton histoire, d'où tu viens. Je veux que tu connaisses ta mère. Je veux que tu saches tout ce qu'elle représente pour moi et comment elle t'aimait. Et je n'ai trouvé qu'un seul moyen pour te donner un souvenir noble de sa personne. » Joshua montre le paquet emballé d'un signe de la tête et Isaac sursaute d'impatience, implorant son père de lever le voile sur cette fameuse surprise. Celui-ci acquiesce, un fin sourire aux lèvres, et son fils se rue sur le paquet, le déballant en un temps trois mouvements. Bien vite, une Pensine apparaît devant ses yeux. « Que... Qu'est-ce que c'est ? » interroge le jeune homme, ses doigts s'approchant de la surface lisse où les souvenirs doivent être glissés. Son père attrape sa main. « Une Pensine. Ça permet de visionner les souvenirs des gens. D'entrer dans leur tête, d'une certaine façon. » D'un coup de baguette magique, Joshua extirpe des souvenirs et les plonge un à un dans l'objet magique, sous l'émerveillement de son fils. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, les mouvements de baguette magique de l'homme prenant fin, ce-dernier invite son interlocuteur à prendre connaissance des trésors que renferme la Pensine. Les trésors de son passé, des meilleures années de sa vie. Les trésors qui l'ont fait tenir jusqu'à aujourd'hui et le feront toujours tenir, sans doute. Timidement, Joshua espère que ces souvenirs pourront donner à son fils la même force qu'ils luit on procuré durant les épreuves douloureuses qu'il a dû traverser. « Plonges-y ta tête. » informe-t-il, et Isaac n'hésite pas une seconde pour lui obéir.


isaac ☼ don't stop, can't stop Tumblr_m2764ml7Jv1rsgoqio1_500

Le décor change. Isaac cligne des yeux à répétition, le temps que tout se stabilise autour de lui. Il se retrouve dans un large et long couloir qui semble interminable. Aux murs, des tableaux représentant des individus d'appartenance manifestement noble se mouvent, l'air tantôt ennuyé, tantôt vaguement intéressé. Leurs cadres dorées ornées de fines gravures s'accordent avec l'élégance suprême de la tapisserie des murs. Ces murs inspirent la richesse et la délicatesse. Bientôt, une jeune femme d'une quinzaine d'année annihile l'ambiance douce et raffinée du lieu en trébuchant puis s'étalant de tout son long sur le plancher luisant, impeccable. Ses livres et autres ustensiles d'école roulent sur le sol et un encrier miraculé finit sa course contre le pied d'un autre élève. Isaac lève les yeux sur l'adolescent qu'il reconnaître être son père, bien des années plus tôt. La jeune femme s'empresse de s'agenouiller, approchant ses affaires de sa personne pour les fourrer dans son cartable. Ses longs cheveux blonds et soyeux tombe sur ses épaules ainsi qu'une grande partie de son visage. Quelques secondes plus tard, elle passe une main devant sa figure pour rejeter en arrière sa tignasse de blé et pose les yeux sur le garçon qui s'est approché d'elle. Un large sourire étire ses lèvres, ce genre de sourire communicatif, qui vous réchauffe le cœur, qui vous donne la singulière impression d'avoir enfin trouvé quelqu'un comme vous. Un sourire si communicatif, si ravissant, si brillant, qu'il vous fait insatiablement sourire de toutes vos dents à votre insu.

L'environnement se brouille, Isy plisse légèrement les yeux et les deux protagonistes du dernier souvenir reviennent, cette fois-ci âgés de quelques années supplémentaires. Un jardin fleuri les entoure et la belle blonde s'est installée sur un banc de pierre en marbre, ses pieds chaussés de petits souliers blancs vernis se balançant. Elle porte une robe jaune comme le soleil, qui accentue l'éclat d'or de ses cheveux. Elle lève son visage de porcelaine et suit des yeux un oiseau qui passe d'un arbre à un autre. Bien vite, le père d'Isaac la rejoint, s'asseyant à ses côtés sur le banc. Il dépose un doux baiser sur sa joue, saisit doucement sa main qu'il couvre des siennes et glisse une bague à son doigt.

Des souvenirs de mariage, de sa naissance, de ses grands-parents, des voyages, des maisons qu'ont pu occuper ses parents pendant trois ans défilent devant lui. Le garçonnet prend conscience d'une partie de la vie de ses parents ensemble, leurs plus forts souvenirs, les moments forts qui ont rythmé leur amour. Leurs décisions, leurs rêves de voir du monde, des gens. Vanessa souhaitait connaître toute l'humanité et toutes les créatures peuplant la planète. Elle avait des rêves d'évasion, des rêves d'aventurières, tandis que Joshua pouvait sembler réticent à l'idée de se lancer tête baissée à la rencontre du monde. Il voyait le danger, alors qu'elle ne voyait que la vie. Pour elle, approcher l'être vivant était comme goûter au bonheur. Et son désir le plus fou était sans doute d'ouvrir la société à une tolérance sans faille vis-à-vis d'Autrui. Elle défendait avec ardeur les lycanthropes, les vampires, les fantômes, les centaures, les sorciers, les moldus. Même le plus petit et insignifiant papillon du monde avait son attention, sa foi et son amour.

Puis, le décor change une énième fois. Isaac reconnaît être dans une gare, Vanessa le frôle en courant. Elle s'élance dans les bras d'un jeune homme de son âge exactement comme Isy a pu le faire quelques temps auparavant quand il a retrouvé son père à l'entrée du village. Vanessa serre solidement le jeune homme dans ses bras, puis consent à se distancer quelques bonnes minutes plus tard, seulement pour le voir complètement et plus précisément. Ses doigts glissent sur ses joues mal rasées et un large sourire, ce sourire qui pourrait réchauffer le cœur de n'importe quel homme, étire ses lippes. Néanmoins, alors que la conversation débute et que d'autres personnages entrent en scène, la joie de Vanessa s'évapore, laissant place à l'inquiétude. Elle ne semble pas inquiète pour elle-même, elle ne tremble pas malgré les terribles menaces vociférées par les trois autres. Elle ne peut décoller ses yeux bien longtemps de l'homme qu'elle vient d'enlacer, le priant pour qu'il la rejoigne, pour qu'il aille bien, pour qu'il soit en sécurité avec elle. Son regard hurle à la promesse de s'occuper de lui et qu'elle peut l'aider, qu'elle ne l'abandonnerait jamais. Toutefois, celui-ci finit par lever sa baguette et de sang-froid, prononce le redoutable sortilège impardonnable. Un éclat vert jaillit et raidit le corps frêle de la jeune femme qui gît à présent par terre, accompagnée des rires des autres sombres individus. Isaac esquisse un mouvement pour rejoindre la jeune femme mais le paysage devant lui disparaît déjà, lui dérobant le dernier souvenir de sa mère.

Joshua entre en trombe dans une petite maison et Isaac court pour le rejoindre. Il pénètre dans un salon convivial où un bambin tente avec acharnement d'enfoncer le plus de gâteau possible dans sa bouche, comme s'il redoutait qu'on lui enlève le morceau qu'il avait dans son assiette en plastique. La femme qui tricote à côté de lui sursaute à l'arrivée bruyante de son fils, les aiguilles rebondissent sur le sol. Pour toute réponse, le bébé prend ce qui reste du gâteau dans ses mains par précaution. « Joshua ? » Isaac reconnaît finalement sa grand-mère par sa voix et suit son regard terrifié vers son père. Le garçon grimace, pâlit, devant l'apparence de celui-ci. Il est recouvert de sang, tellement, qu'Isy est persuadé qu'il n'y a pas que le sien qui teint sa peau et ses habits. Ses habits sont d'ailleurs déchirés à plusieurs endroits, une manche manque à son pull-over. De larges coups et blessures parsèment son corps plus ou moins recouvert de boue. Sa grand-mère se lève, va chercher un misérable carré de toilette pour tenter de débarbouiller son fils. Mais celui-ci traverse déjà toute la maison dans des mouvements frénétiques, maladroits, incohérents. Sa mère l'interroge, mais il ne répond qu'en hurlant ou qu'en brisant des objets, si bien que celle-ci abdique et s'assoit à côté de son petit-fils, utilisant son carré de toilette pour débarbouiller celui-ci à défaut de soigner son enfant. Finalement, Joshua revient et fixe solidement le bambin qui tente d'enfoncer le dernier morceau de gâteau qu'il a dans la main dans sa bouche comme si sa plus grande peur était que l'adulte le lui vole. Joshua l'observe pendant une bonne minute puis se dirige violemment vers lui, l'attrape brusquement et se précipite vers la sortie, sous les cris et questions de sa mère. Il balbutie qu'il doit partir, qu'il doit réaliser leur rêve, et ferme la porte pour ce qu'il croit être à tout jamais.


isaac ☼ don't stop, can't stop Tumblr_m7l55ebKL51rc0m50o1_500

« Papa, il arrive quand ? » « Bientôt, Isy. » répète pour la énième fois de la journée un Joshua étonnement patient. Ça fait depuis les six heures du matin que son fils tourne et vire sur le bateau en attendant l'arrivée du mangemort qui l'emportera au Chemin de Traverse puis au collège de sorcellerie Poudlard. Son père a tout fait pour le faire tenir en place un minimum depuis le début de la journée mais rien n'y a fait. Son fils est électrique. Une nouvelle minute plus tard, le garçonnet annonce d'une voix déçue, défaitiste : « Il ne viendra pas. » « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Tu es devin, maintenant ? » réplique Joshua avec une pointe humoristique. Isaac sourit, mais l'inquiétude se lit sur son visage. « Peut-être qu'il m'a oublié. » « Personne n'est oublié à Poudlard, mon soleil. » Isy se laisse glisser le long du mât sur lequel il s'est installé pour voir le mangemort arriver de loin puis se blottit dans les bras de son père. « Tu m'écriras, d'accord ? Tu me raconteras ce que tu fais, où tu vas, qui tu as rencontré, tu m'enverras des photos, hein ? » Il lève de grands yeux brillants vers son géniteur qui ébouriffe ses cheveux. « Chaque semaine, Isy. Et au moins, maintenant, je n'aurais plus à rapporter tout ce que tu voles y compris les enfants à leurs propriétaires. » Le garçonnet baisse les yeux. Il serait mentir de dire qu'il n'avait pas la singulière habitude de prendre des bébés et les ramener à son père en disant que c'était sa nouvelle petite sœur ou son nouveau petit frère. Il a toujours fait ça depuis qu'il est un enfant du voyage. Joshua prend sa progéniture dans les bras et montre une silhouette sombre qui s'approche du bateau. « Regarde. » Isaac sursaute, glisse des bras de son père, sautille d'impatience sur le pont. Joshua saisit ses bras pour l'inviter à l'écouter. « Tu es sage, d'accord ? Tu ne fais pas affoler ni tes professeurs, ni les surveillants. Et tu apprends bien tes leçons. Tu te tiens bien, en somme. » Mais Isaac n'écoute pas. Le mangemort est déjà à quelques mètres devant eux. Joshua attrapa sa valise et la descend sur le port. Isaac saute sur celui-ci et se présente devant le mangemort, arborant un sourire jusqu'aux oreilles. « Bonjour, vous allez bien ? Moi c'est Isaac, mais vous pouvez m'appeler Isy si vous voulez. Tout le monde m'appelle Isy, ici. En fait, on aurait pu quasiment m'appeler Isy à la base. Et vous ? Vous vous appelez comment ? Vous avez pas trop chaud habillé comme ça ? En noir en plus, avec le soleil qui fait ! Vous venez d'un pays chaud peut-être et vous trouvez qu'il fait trop froid ici ? Vous devez avoir un sacré accent alors ! De toute façon, mon père m'a dit comment c'était le Chemin de Traverse, avec toutes les boutiques qu'il m'a décrit, doit sûrement y avoir de l'abri ! Vous êtes malade, peut-être ? Est-ce qu'on y va ? » Isaac se retourne, embrasse et étreint son père, puis attrape la main du mangemort qui transplane. Il n'a même pas ressenti l'atmosphère terrible qui règne entre les deux adultes.


« Oh waw trop cool ! » s'exclame Isaac alors que le mangemort tapote de sa baguette magique le mur de pierre qui s'ouvre sur le Chemin de Traverse. Les deux individus s'avancent, le mur se referme derrière eux. Les yeux grands ouverts, pétillants de curiosité et d'émerveillement, le garçonnet observe tout autour de lui, posant mille et unes questions au mangemort qui ne lui répond pas. Isaac finit par se retourner vers celui-ci, déclarant : « Vous n'êtes pas très loquace. Qui plus est, vous ne m'avez toujours pas dit votre prénom ! » Il fronce les sourcils, essaie de voir le mangemort plus précisément sous sa capuche. Celui-ci émet un mouvement de recul. « D'accord, c'est pas grave ! Et puis, peut-être que vous avez honte de votre prénom. Après tout, c'est vrai, on ne choisit pas son prénom, et parfois, nos parents ont pas les mêmes goûts que nous... Y'en a qui se demandent même si leurs parents leur en voulaient pour leur avoir filé un prénom assez moche. Mais bon, je pense pas que ce soit le cas. Tous les parents aiment leurs enfants, non ? Qu'est-ce que vous en pensez ? » Silence. « Ha oui... Votre prénom est si affreux ? » ajoute Isy avec une grimace de compassion. Le mangemort se précipite vers Gringotts, son protégé le suit presque au pas de course tellement l'homme marche à grandes enjambées. « C'est ma mère qui a choisi mes prénoms. J'en ai trois : Isaac, Skyler et Vasco. En fait, elle a choisi les prénoms et mon père a choisi l'ordre. Il trouvait que Isaac ça faisait plus sérieux alors il l'a mis en premier. J'ai jamais connu ma mère, mais je pense qu'elle devait bien aimer mes prénoms. Et puis, elle avait peut-être du mal à se décider vu qu'elle en a quand même voulu trois... Elle est morte quand j'avais trois ans. Son meilleur ami l'a tuée. Vous pensez qu'on peut trop aimer dans la vie ? Et aimer les mauvaises personnes ? Oh, un banquier ! » Le dit banquier défigure Isaac qui lui sourit amicalement en toute réponse. « Je pense pas qu'on fait des erreurs quand on aime quelqu'un. Tout le monde mérite d'être aimé. » annonce-t-il à son accompagnateur. « Est-ce qu'on va chercher de l'or ? » Isaac croit voir un hochement de tête et sautille sur place. Il attrape la main du mangemort et le pousse vers un guichet. Quelques dizaines de minutes plus tard, la majorité de leurs achats est faite. A la fin de la journée, alors que le garçon se faisait déposer au château, celui-ci se tourne vers le mangemort muet : « Vous ne voulez toujours pas me dire votre prénom ? » Il laisse planer une bonne minute, offre un sourire des plus encourageants à son interlocuteur, qui finit par grogner. « Pardon ?! » demande Isaac dont un large sourire étire les traits. Nouveau silence. Puis. « Carl. » « Carl ? Carl ?! Bah c'est cool, Carl ! Enchanté, Carl ! » Il tend sa main au mangemort qui ne la saisit pas. Il l'attrape donc et la serre vigoureusement. « Au revoir, Carl. C'était une bien chouette journée ! » Ce qu'Isaac ignorait, c'est que si le dit Carl ne l'avait pas fait taire violemment d'un coup de baguette magique, c'était bien parce qu'il était celui qui avait aimé puis tué sa mère. Oli Stocker de son vrai nom.


« Où est Marcus ? » « Je sais pas. Assis-toi, Isy. » prononce avec autorité Ellio à l'adresse de son meilleur ami. Celui-ci l'observe quelques secondes, le Serdaigle ne cille pas, Isaac se laisse tomber sur la chaise. Il regard avec dégoût ses devoirs. « Tu sais que l'index de la Statue de la Liberté à New-York aux États-Unis mesure presque deux mètres cinquante ?! » « Tu savais que si tu te concentres pas sur les propriétés de l'aconit tu pourrais redoubler ton année ?! » Isy grimace. « Je comprends pas, tu connais des milliers de trucs, t'es le garçon le plus cultivé que je connaisse à Poudlard, mais t'es pas foutu d'avoir une note au-dessus de la moyenne ! Tiens-toi tranquille. » Isaac s'immobilise. Ellio lui fourre une plume dans la main. « Vas-y, écris-les, ça te rentrera peut-être dans le crâne. » Le garçon lève des yeux implorants vers son meilleur ami mais celui-ci est impitoyable. « Pourquoi tout t'intéresse, sauf ce qu'on doit apprendre en cours, par Merlin. » « J'aime pas les livres. Je préfère quand ça vit. Ou les expériences. » « Oui enfin, en l'occurrence, je vais ni te faire de la lecture, ni demander à un aconit de te réciter ses propriétés. Je saurais même pas comment faire, de toute façon. » Isaac lève des yeux pétillants. « Ce n'était pas un challenge que je te lançais. Écris. » L'élève soupire, se mettant à tracer des lettres négligemment.


Un petit cri de surprise s'extirpe des lèvres de Filippine. Elle se retourne et aperçoit Isaac qui la traîne vers l'extérieur du château. Ça fait depuis leur première année que le garçon fait ça. Il apparaît et l'entraîne. Que ce soit dans les cuisines, dans le parc, dans les serres, sur la tour d'astronomie. Elle sait jamais où elle va, mais elle sait qu'elle devient à chaque fois sa partenaire d'aventure contre son gré. Elle ignore pourquoi il s'entête à la prendre elle plutôt qu'une autre. Probablement parce qu'elle n'ose jamais lui couper la parole, ce flot de paroles continus qui sort de sa bouche perpétuellement. Elle le laisse parler, donne l'impression de l'écouter, du coup, il ne se tait jamais. En revanche, elle aime moins quand il la laisse faire le poireau dans un lieu inédit et qu'elle n'a rien de mieux à faire que d'attendre, pétrifiée. Cette fois-ci, c'est dans la forêt interdite que le garçon l'emmène. La Serdaigle essaie de ralentir le pas, faire preuve de sa désapprobation, mais Isaac parvint à la convaincre en un temps trois mouvements. Elle ne sait pas si c'est la bravoure ou l'insouciance qui motive son ami à toujours faire ce genre de choses dangereuses et contre les règles. Après réflexion, elle se dit que c'est sa curiosité, sa soif d'apprendre, de découvrir. Finalement, une quinzaine de minutes plus tard, il est rendu en haut d'un arbre et Filippine a les bras croisés, lui priant de descendre avant qu'il ne se rompe le cou. Il voulait aller chercher des plantes spéciales pour une expérience, et bien sûr, c'est elle qu'il a choisi pour l'embarquer là-dedans. Parce qu'elle était sur sa route, parce qu'elle l'écoute, parce qu'elle n'est pas si chiante. Isaac consent finalement à descendre, son sac rempli d'herbes en tout genre, dépose un affectueux baiser sur la joue de son interlocutrice puis la ramène au château, sans interrompre sans flux de paroles débordant.
Ignatius A. Prewett
HOMINUM REVELIO !
Ignatius A. Prewett

CAPITAINE ϟ GARDIEN.
septième année


Féminin
PARCHEMINS ENVOYES : 107
DATE D'INSCRIPTION : 04/04/2011
ÂGE DU PERSONNAGE : 30
FRIANDISE PREFERE : suçacides
PATRONUS : un castor
HUMEUR DU JOUR : audacieuse



isaac ☼ don't stop, can't stop Vide
Revenir en haut Aller en bas
 

isaac ☼ don't stop, can't stop

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Put The Sorting Hat :: sorting ceremony-