turn around, bright eyes..

Elle essayait tant bien que mal de détourner son regard, mais l'envie n'y était pas. La seule envie qui l'habitait, en cet instant, c'était de croiser les yeux du jeune homme, qu'elle observait depuis quelques minutes déjà. Tout ce qui se trouvait autour d'elle ne semblait pas la préoccuper. Elle entendait à peine un bourdonnement désagréable alors qu'elle aurait du entendre la centaine d'élève discuter bruyamment, avec les tintements des fourchettes et couteaux sur les assiettes remplies de la nourriture délicieuse préparée consciencieusement par des elfes. Pourquoi était-elle si fascinée par ce garçon? Elle n'en avait pas la moindre idée.

Tout ce dont elle était sure, c'était qu'elle n'arrivait pas à le faire sortir de son esprit. Il était ancré en elle. Ignorant de plus en plus les personnes aux alentours, son regard fixait encore le jeune Slytherin, sans qu'elle ne puisse s'en empêcher. Il se mit à rire, pour une raison qui était inconnue à Candyce, et sans savoir pourquoi, elle rit aussi. Quelle idiote elle faisait. Elle poussa ensuite un soupir désespéré, en pensant à l'amour qu'elle lui portait, qui ne serait jamais réciproque. Impossible.

Puis une violente douleur naquis au creux de ses côtes, engendrée par un coup de coude administrée par une de ses amies de Ravenclaw. Sans plus tarder, Candyce détourna le regard vers cette jeune fille, quittant non sans regret la contemplation du jeune Malfoy. Sa camarade se mit à rire, et désigna l'assiette de Candyce d'un hochement de la tête. Elle n'y avait pas encore touché.

« Arrête donc de rêvasser, on va encore être dernières. » annonça son amie en riant, avant de retourner dans sa conversation ô combien passionnante avec deux garçons en face d'elle, qui, d'après ce que Candyce comprit, débattaient sur le nouvel opus d'un manuel de sortilèges. Des Ravenclaw tout crachés, dont Candyce se sentait souvent exclue, à cause de son manque total d'attention.

Ne désirant pas quitter la Grande Salle en dernière à nouveau -ce qui arriva tout de même-, Candyce s'activa en avalant plus ou moins vite son dîner. Lorsqu'elle releva la tête, ses yeux cherchèrent machinalement une tête brune qui devait être à la table des Slytherin. Mais ses yeux n'eurent pas satisfaction, Gawain était déjà parti. Soupirant pour la seconde fois, elle ne put pas s'empêcher de remarquer que la Salle était presque entièrement vide à présent. Les jambes un peu endolories, elle quitta la Grande Salle avec son amie, qui l'avait patiemment attendu. Découvrant qu'il n'était pas encore l'heure du couvre feu, elles décidèrent de rester un peu devant les deux grandes portes de bois, pour discuter. A mesure que les quelques derniers élèves sortaient de la Grande Salle, la nuit visible au delà des immenses fenêtres devenait de plus en plus noire. Elle parvenait à voir, de sa position, quelques boules lumineuses postées très haut dans le ciel, et elle détourna très vite la tête, pour se concentrer à nouveau sur son amie; elle n'aimait pas les étoiles.

Après avoir bien rit, elles finirent par quitter ce couloir pour rejoindre la salle commune des Ravenclaw, tandis que Candyce eut la désagréable impression d'être observée. Une peur assez étrange s'empara d'elle. Après tout ce qui c'était passé récemment à Hogwarts, l'agression et le message sanglant sur le mur, Candyce ne pouvait pas se sentir pleinement en sécurité. Une crainte perpétuelle l'habitait, sans qu'elle ne puisse s'en débarrasser.

« On court? » lança son amie avec un air de défi, particulièrement amusée. Et sans même attendre de répondre de Candyce, elle se mit à courir, semant bien vite la blonde, qui ne put pas s'empêcher de rire, elle aussi. Elle était à présent seule, car elle n'avait aucune envie de poursuivre sa camarade. Elle était bien trop fatiguée pour ça.

Continuant sa route dans un silence impeccable, la jeune femme ne se doutait de rien. Jamais ô grand jamais elle n'aurait imaginé ce qui allait se passer quelques minutes après. Sans se rendre compte de quoi que ce soit, et surtout sans aucune chance de parvenir à y échapper, Candyce se retrouva, poussée contre son grès, et enfermée dans un placard à balais exigus. Surprise, et la respiration haletante, elle essaya tant bien que mal d'ouvrir la porte, mais sans succès. Elle était bloquée. Sans même avoir besoin d'y réfléchir, elle accusa l'esprit frappeur, Peeves, de l'avoir enfermée ici. Effrayée à l'idée de rester enfermée ici toute la nuit, elle essaya tant bien que mal d'ouvrir la porte, mais rien n'y faisait, elle était vraiment fermée. Appeler à l'aide ne servait à rien, à cette heure si avancée..

Soudain, sans même qu'elle s'y soit attendue, la porte s'ouvrit brusquement. Affolée, Candyce se plaqua le plus loin possible de la porte, et heurta une étagère, contre laquelle elle colla son dos. Visiblement, une seconde personne avait été piégée par Peeves. Ce parfum... La porte claqua à nouveau. Lorsque la blonde leva les yeux vers la présence apparue à son tour, elle découvrit Gawain. A moitié pétrifiée, elle osait à peine respirer, alors que son coeur battait de plus en plus fort au creux de sa poitrine, comme s'il allait exploser. Ne sachant ni que dire ou que faire, elle fut soulagée lorsque Gawain prit la parole, même si le ton qu'il adoptait était froid et agressif.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ? »

Son coeur battait de plus en plus vite. L'obscurité la faisait frissonner, tout comme le ton adopté par Gawain. L'effroi mêlé à la fascination, elle ne pouvait pas s'empêcher d’appréhender ce qui allait se passer, en la présence du jeune homme. Que faisait-il ici? Avait-il lui aussi été piégé par l'esprit frappeur? Ne sachant pas ce qu'elle devait répondre, elle fut prise de panique.

« Je.. C'est.. Peeves.. » lança t-elle, en essayant tant bien que mal de calmer sa respiration. Deux sentiments parfaitement différents l'un de l'autre s'emparaient d'elle; elle était à la fois terrifiée, et appréhendait la suite des évènements, alors qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une certaine excitation, à l'idée d'être seule pour la première fois depuis très longtemps avec le garçon auquel elle n'arrêtait pas de penser.

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Par la fée Morgane, pourquoi l’aimait-il autant ?
Ses yeux de biche fixèrent Gawain, et ce dernier ne put que se perdre pendant quelques secondes - qu’il pensa être des heures - dans le regard azur de la magnifique sorcière. Il occulta tout ce qui venait de se passer, oubliant avec une facilité affolante la gravité de la situation. Pourtant, malgré l'état de béatitude dans lequel il était plongé, Gawain semblait fixer l'objet de ses désirs avec froideur. L'air impassible qu'il affichait ne faisait que renforcer cette impression dérangeante et si trompeuse pour Candyce. En effet, car en son fort intérieur, le jeune Malfoy était littéralement subjugué par sa divine contemplation. Il ne réalisa alors que trop tard le mal être qui avait saisi la jeune femme lorsqu'il lui avait adressé la parole quelques secondes auparavant. Merde.

« Je...C'est...Peeves...»

Aussitôt, Gawain reprit contenance, et analysa rapidement la situation. Il regretta amèrement son agressivité qui avait sans doute causé les balbutiements de la pauvre Ravenclaw. Le jeune homme ne supportait pas de la voir si terrifiée, et désorientée par la situation précaire dans laquelle ils se trouvaient. Le fait est que Gawain soit en parti responsable de sa terreur ne l'aidait guère à calmer cette culpabilité grandissante, qui serrait douloureusement son cœur. Le Slytherin aurait désespérément voulu la rassurer, la serrer contre lui pour chasser cette lueur étrange qui animait les prunelles bleutés de la née moldue. Mais c’était comme demander à un Weasley de se comporter comme un riche aristocrate : impossible. Malfoy n’avait tout bonnement jamais été élevé de cette manière.

« Oh par la barbe de merlin, ressaisis-toi, veux-tu ?! » s’énerva-t-il, en toisant la jeune fille. « C’est…c’est peeeeves. » imita cruellement Malfoy. « On a pas été enfermé par Grindelwald, ce n’est pas la fin du monde. Tu es une piaf bleue, alors sors nous de là. » En évitant toujours le regard de sa bien-aimée. « Utilise ton cerveau, pour une fois.» ordonna-t-il, faussement railleur.

Gawain regretta à nouveau aussitôt ses mots, et se détourna rapidement de la pauvre Candyce. Il fixa alors stupidement la porte fermée, comme s’il espérait qu’elle s’ouvrît par la seule force de son esprit. Quel sort utiliser ? Alohomora semblait le plus évident, sans nul doute Peeves avait-il prévu cela. Quelles autres possibilités s’offraient à eux ? Cracbadadum ? Diffindo ? Deprimo ? Incendio ? Tous étaient des enchantements particulièrement extrêmes. Et même si Mr Malfoy n’aurait eu aucun mal à rembourser les biens détruits par son fils, ce dernier désirait réellement passer une septième année sans retenue, et surtout sans reproche faite par son père. Gawain se devait donc de trouver un autre moyen. Evanesco ? Non, cela revenait à la même chose qu’une porte incendiée ou explosée. Pourtant, faire disparaître ce fichu bout de bois était certainement moins dangereux qu’une porte explosant à pleine figure…Ils n’avaient qu’un vulgaire espace pour se protéger, après tout. Mais ce fut une vision effroyable qu’il décida à écarter le sort de disparition : l’image d’une Candice blessée. Une pensée qui lui lacéra la poitrine. Non, définitivement non : il n’utiliserait jamais d’incendio ni de cracabadum.

Et si Peeves avait déjà tout prévu, en les enfermant par magie ? Finite incantatem pourrait être intéressant, ne serait-ce que pour annuler le sort les emprisonnant. Mais bien sûr, ses efforts ne pouvaient pas aboutir à quelque chose sans baguette magique. C’était là que tout le problème se posait. Gawain se sentit alors plus qu’idiot, à la fois désœuvré et gêné, d’avoir pu laisser son bout de bois dans son dortoir. Pensant qu’il n’en aurait nullement besoin pour traverser les couloirs d’Hogwarts jusqu'au dîner dans la Grande Salle, Malfoy ne s’était pas affolé davantage lorsqu’il s’était rendu compte que sa baguette n’était pas dans la poche de son pantalon. En cet instant, il ne put que mordre rageusement l’intérieur de sa joue. Par Merlin ! Il avait l’impression d’être aussi faible que ne l’était un moldu ! Dépossédé de la pure magie était une horrible sensation. Gawain se promit de ne plus jamais se séparer de sa baguette magique dès qu’il pénétrerait à nouveau dans la salle commune des Slytherin.


Délaissant sa joue meurtrie, il jeta un bref coup d’œil à Candyce. Blessé dans sa fierté, Gawain ne comptait guère avouer à l’élue de son cœur sa stupide négligence, qui leur coutait à présent cher. Loin de lui l’envie de se paraître pour plus con qu’il ne l’était devant elle. De plus, l’idée même qu’un sang pur tel qu’un membre de la famille Malfoy pût être aussi démuni, n’arrangeait aucunement son état d’esprit.
Gawain dut alors se faire à l’idée que l’aide de la Ravenclaw était devenue des plus précieuses, et il prit surtout conscience d’une chose : continuer ses railleries incessantes et blessantes à l’encontre de la jeune femme, n’allait point résoudre la situation aussi vite qu’il l’aurait désiré. Malfoy devait se contenir. Il devrait coopérer, faisant disparaitre sa cruauté injustifiée envers Candyce au risque de se perdre davantage dans le tourbillon de sentiments qu’elle faisait si facilement naitre en lui. Abaisser les barrières qu’il s’efforçait à ériger entre eux, et à ignorer son mécanisme défensif qui s’évertuait à vouloir protéger son cœur amouraché.

Le Slytherin soupira brusquement, résigné. Il se pinça l’arrête du nez, son regard émeraude quittant à contrecœur les rayures en bois de la porte. Ses yeux s’ancrèrent alors dans les prunelles azurs de l’être si adorable qui se trouvait face à lui. Le gamin n’osa cependant laisser vagabonder son regard sur les détails du visage en porcelaine de Candyce, ou apprécier ses magnifiques boucles blondes qui encadraient si merveilleusement sa petite tête. Sois fort, sois un homme Malfoy ! Ces niaiseries ne sont bonnes que pour les Hufflepuff !

« Tu as ta baguette ? » finit-il par lui demander, d’un ton incroyablement calme. Si calme que cela en était presque terrifiant. Le sang froid légendaire arrivait donc enfin. Mais Gawain plus que quiconque, savait que ce sang froid n’apparaissait que de façon fugace et irrégulière dès qu’une certaine Ravenclaw était dans les parages. Ce qui était le cas en cet instant, bien malheureusement.

Elle restait debout, immobile, incapable de faire quoi que ce soit. Être parvenue à aligner quelques mots semblaient déjà être un très bel exploit pour la jeune Ravenclaw, qui était, contre son gré, était parfaitement pétrifiée. Gawain n'était pas connu pour sa tendresse envers les nés moldus... Mais, dans une parfaite utopie, elle avait pensé qu'avec elle, ça serait différent. Sincèrement, elle se sentait idiote, d'avoir pensé que lui, pouvait bien en avoir quelque chose à faire d'elle, cette misérable Sang de Bourbe, certainement la plus peureuse que le monde ait connu. Elle ne savait faire que ça, faire naître les illusions stupides dans son cerveau... L'illusion que la vie est belle, l'illusion que son père reviendra un jour, l'illusion que sa mère ne la hait pas complètement... A quoi bon rêver, si c'est pour tomber de haut? Elle ne savait pas. Elle voulait s'évader, voilà tout.

« Oh par la barbe de merlin, ressaisis-toi, veux-tu ?! » lança t-il, après quelques secondes d'un silence intenable, en commençant à s'énerver. Il ne la regardait pas, et pourtant, Candyce ne pouvait pas s'empêcher de le fixer. « C’est…c’est peeeeves. » imita t-il, méchamment. Candyce eut un sourire dénué d'humour, qui s'effaça aussi vite qu'il était apparu, laissant place à une sorte d’effroi sur son visage pâle. Ses grands yeux bleus semblaient terrifiés, et Gawain essayait de les éviter. « On a pas été enfermé par Grindelwald, ce n’est pas la fin du monde. Tu es une piaf bleue, alors sors nous de là. » lança t-il, d'un ton toujours aussi agressif. Il avait mis le pieds sur un sujet sensible. Une piaf bleue. Elle ne se sentait pas à sa place dans cette maison. Elle pensait être incroyablement nulle, et parfaitement inutile.

Et puis.. N'avait-il donc pas compris? Ce n'était certainement pas cet idiot d'esprit frappeur qui la terrifiait au point qu'elle c'était mise à trembler... C'était lui qui l'effrayait. Rien que lui. Elle avait en tête tout ce qu'il lui avait déjà fait, et tout ce dont il était capable. Le meilleur comme le pire. Était-ce donc une autre personne qui l'avait consolé, un soir, dans le Parc? Avait-il oublié le soutien qu'il avait été pour elle? N'avait-il donc pas ressenti, lui aussi, l'alchimie pendant ces brefs instants? Plus le temps passait, plus Candyce semblait penser que ce souvenir n'avait été qu'un simple rêve. Elle aurait bien été capable de songer à une chose pareille pendant son sommeil, rêveuse comme elle était. Mais, sincèrement, au fond d'elle même, elle savait que cela c'était passé. C'était juste... Trop vrai, trop intense, pour que ça ne soit qu'un stupide rêve. Elle se souvenait de chaque mots qu'il avait prononcé, de son sourire, de tout. Aujourd'hui, il demeurait le seul à avoir séché ses larmes, tandis que là, il s’apprêtait à les faire couler, s'il ne s'adoucissait pas. Sensible, Candyce? Oui, bien trop.

« Utilise ton cerveau, pour une fois.» lança t-il. Candyce le regarda, bouche-bée, toujours aussi incapable de prononcer quoi que ce soit. Décidément, il semblait remonté contre elle, pour une raison qu'elle ignorait. Elle tentait de se convaincre que ce n'était pas une si grosse surprise... Mais, si, ça l'était. Elle avait tant espéré que cela se passe d'une bonne manière entre eux, qu'elle n'avait pas considéré l'option qu'il se conduirait en parfait idiot avec elle. Arrête de rêver Candyce... Les paroles de Gawain laissèrent place à un long silence. Il semblait chercher une solution, tandis que Candyce était incapable de penser à quoi que ce soit d'autre que les paroles blessantes qu'avait eu Gawain à son encontre. Elle baissa les yeux vers le sol, et ne les releva que lorsque Gawain parla à nouveau, la regardant dans les yeux. « Tu as ta baguette ? » demanda t-il, d'un ton étrangement calme. Soutenir le regard était difficile, pourtant, elle tint bon.

« Oui. » lança t-elle d'un air aussi calme que celui de Gawain, même si, intérieurement, elle était toujours aussi terrifiée. « Mais je doute qu'elle nous soit d'une quelconque utilité. » continua t-elle, en fixant la porte qui les séparaient de la liberté, et qui les enfermaient, les obligeant à vivre une situation très gênante et insupportable, pour l'un comme pour l'autre. « Il y a bien quelques sorts qu'on peut essayer; Alohomora, Finite. Locomotor? Je ne pense pas que cela marche avec une porte. Reducto peut-être?...» ajouta t-elle, réfléchissant à haute voix, et reprenant lentement son calme, sachant pertinemment qu'aucun de ces sorts ne fonctionneraient. Peeves était un fantôme très intelligent, qui ne leur avait certainement pas offert d'issue, ou du moins, pas avant que quelqu'un vienne les trouver. Et, franchement, qui pouvait donc bien se trouver dans un couloir à une heure si tardive, alors que les dernières personnes à avoir quitté la Grande Salle étaient Candyce et son amie? L'option de passer la nuit ici, attendant que quelqu'un vienne les trouver, passa dans son esprit, et elle ne savait pas si elle aimait ou si elle détestait cette idée. Tout était paradoxal. Elle était apeurée, et à la fois heureuse. « Peeves est trop intelligent pour ne pas avoir pensé à ça.» dit-elle à voix basse, plus pour elle même que pour Gawain.

Elle tremblait toujours, ce qui rendait sa capacité à jeter des sorts parfaitement nulle. Elle sorti sa baguette de sa poche, et observa quelques secondes sa main tremblante, en se rendant compte qu'elle serait incapable de faire quoi que ce soit. Elle regarda alors Gawain, dont elle était éloignée. Elle brisa cette distance en faisant un pas en avant. Cette proximité la troubla. Elle glissa sa propre baguette dans la main droite du jeune sorcier, effleurant par inadvertance le dos de sa main avec son index. Ce contact lui donna des frissons. Était-ce de la peur, ou un autre sentiment, plus fort, plus beau? Elle n'en avait pas la moindre idée. Toujours est-il qu'elle leva les yeux vers lui, en écartant le plus possible sa main de la sienne, qui tenait à présent sa baguette. « Tiens. Essaies si tu veux.» souffla t-elle, timidement, avant de reculer d'un pas, pour remettre une certaine distance entre eux. Elle se rendit compte que, plus elle était proche de lui, plus elle tremblait, et plus son coeur s'emballait. Tomber amoureuse d'un Slytherin cruel qui était en train de la traiter comme une idiote? Bravo Candyce, quel idée parfaitement merveilleuse!...

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